Le 3 février 2008,

Comme tous les dimanches matins, nous nous sommes retrouvés munis de tracts, sur le terrain, à la rencontre des Massicois. Deux équipes : une à Vilmorin, l’autre au Vieux-Massy. Pour ma part, je faisais partie de l’équipe « Vieux-Massy ».

Tous les candidats à l’élection municipale et leurs sympathisants sont présents dans une ambiance bon enfant. Je m’amuse à taquiner les sympathisants PS et UMP (de Vincent Delahaye) qui ne cessent de comploter en leur disant : « vous avez l’air de bien vous entendre. Ca sent le ralliement au deuxième tour ! ».

Vers 11 h30, un incident se produit : un homme de petite taille, la quarantaine, sortant du bistrot le nez rougit, commence à s’en prendre au PS et à l’UMP en criant : « vous êtes tous pourris, vous êtes tous les mêmes ». Puis il arrache un tract du candidat UMP de la main d’un sympathisant pour le déchirer et le piétiner au sol. Je me trouvais à 20 mètres de la scène. Le petit homme ne s’arrête pas là. Suite à une remarque, il se met à rouer de coups le sympathisant UMP de 70 ans, qui ne pouvait que subir. Voyant cette scène, j’accourre vers la personne excitée pour la maîtriser dans un premier temps physiquement, sans violence. Au bout de dix secondes, l’homme se calme et m’explique qu’il a perdu toute sa famille et c’est pourquoi il s’est mis à boire avec les conséquences que cela pouvait avoir.

Ensuite, je prends des nouvelles de l’agressé ! Celui-ci me remercie. Mais une chose m’interpelle : pourquoi ses collègues (les hommes qui militent dans son parti), qui étaient beaucoup plus proches de la scène que moi, ne sont pas venus à son aide ? Bravo la solidarité ! D’autant plus que le militant (la victime) était le profil type du sympathisant modèle (premier arrivé, dernier à repartir), avec un investissement sans relâche.