Départ de M. Mélenchon : interview de Dawari Horsfall

Rappel des faits

Le vote du 7 novembre 2008, sur les motions préparant au Congrès de Reims, ont donné un avantage à la motion présentée par Ségolène Royal suivi de celles de Bertrand Delanoë, Martine Aubry et Benoît Hamon. Pour Jean-Luc Mélenchon qui a soutenu Benoît Hamon, ça suffit !
Selon lui, 80% des encartés PS sont ancrés « centre-droit » avec des « Royalistes » qui rêvent de s’associer au Modem de François Bayrou. Il dit refuser de se renier en participant à des combinaisons tactiques, et « veut prendre son indépendance d’actions et souhaite créer un nouveau parti de gauche » en dehors du NPA d’Olivier Besancenot, avec qui il ne veut pas discuter, mais en collaborant avec les communistes.

Journaliste : Mr Dawari Horsfall que vous inspire le départ de M. Mélenchon du parti socialiste ?

Dawari Horsfall : Cela ne me surprend pas. Je pense que c’était préparé de longue date (1 ou 2 ans). D’ailleurs, personne ne s’est étonné de voir M. Mélenchon annoncer son départ pour créer un nouveau parti, et de constater que son site Internet était en ligne le jour même, prêt à enregistrer des adhésions.

Journaliste : Vous voulez dire que ce départ était préparé ?

Dawari Horsfall : Oui c’est ce que je pense mais vous savez, ça les regarde. A Massy Plus Juste, nous continuons à travailler pour les Massicois dans la sérénité. J’ai été désigné démocratiquement comme le leader de cette dynamique, la personne qui fait consensus. Nous construisons l’avenir avec les Massicois et peut être avec d’autres partis qui souhaitent que ça change à Massy.

 

Journaliste : Cette actualité ne vous semble pas importante?

Dawari Horsfall : Ce n’est pas un fait majeur de la politique nationale et même locale. Vous pensez que le français moyen, qui est déjà à sec financièrement le 15 du mois, se soucie de cela ? D’ailleurs cette indifférence est partagée par la majorité des militants socialistes et de leurs chefs qui n’ont même pas cherché à le retenir.

 

Journaliste : Plus localement à Massy, la motion soutenue par M. Mélenchon est arrivée en 3ème position.

Dawari Horsfall : Cela signifie que la section PS de Massy, longtemps tenue par Mrs Mélenchon et Guedj et Mme Oprandi, est dorénavant entre les mains de Roland Rodari, soutien de Ségolène Royal.

 

Journaliste : Selon vous, quel but M. Mélenchon cherche-t-il à atteindre en créant se nouveau parti ?

Dawari Horsfall : C’est une manigance. On lui a demandé de créer un mouvement pour « éliminer » le Nouveau Parti Anticapitaliste d’Olivier Besancenot, qui prend de plus en plus d’ampleur et séduit aujourd’hui l’électorat socialiste, notamment en ces temps de crise financière et économique.

Mrs Mélenchon et Guedj et Mme Oprandi oublient qu’ils avaient besoin des voix de tous les socialistes, dont ceux des soit-disant « centre-droit » socialistes pour devenir Sénateur et Vice-président du conseil général. D’autant plus que toutes les motions sans exception comptaient des élus ayant fait alliance avec le Modem lors des dernières élections municipales. L’idée de faire barrage au NPA d’Olivier Besancenot me semble probable.

css.php